L’asthme

L’asthme

enfant-anatomie-clementineL’asthme est une inflammation chronique des bronches. Cette inflammation bronchique entraîne des épisodes récidivants d’essoufflement, d’oppression thoracique, de sibilances et/ou de de toux, particulièrement à l’effort, la nuit et/ou au petit matin.
Ces symptômes sont généralement associés à une obstruction bronchique d’intensité variable (réversible spontanément ou sous l’effet de la thérapeutique) et à une majoration de l’hyperréactivité bronchique à différents stimuli (air froid, irritants, allergène, effort etc…).

Quand le traitement de l’asthme est adéquat (traitement de fond), l’inflammation peut être réduite à long terme, les symptômes sont habituellement contrôlés et la plupart des problèmes liés à l’asthme prévenus.
L’évaluation de la sévérité de l’asthme repose à la fois sur des critères cliniques et fonctionnels respiratoires et l’importance nécessaire pour contrôler l’asthme (recommandations de la Global Initiative for Asthma : GINA 2015).

L’asthme, un problème de santé publique

L’asthme est l’une des maladies chroniques les plus fréquentes dans le monde : 300 millions de personnes sont asthmatiques et l’on estime 100 millions de plus d’ici 2025 [1].

En France, la prévalence globale de l’asthme est estimée à 6,7% [3]. En 2006, 6,25 millions de français (10,2 %) déclarent avoir souffert d’asthme au moins 1 fois dans sa vie. 4,15 millions (6,7 %) ont déclaré avoir souffert d’asthme ou avoir pris un traitement pour l’asthme dans les 12 derniers mois [3]

Les asthmatiques ont souvent un traitement insuffisant
6 asthmatiques sur 10 ont un asthme insuffisamment contrôlé. Près de 3/10 des asthmatiques insuffisamment contrôlés justifieraient d’un traitement de fond alors qu’ils ne prennent qu’un traitement à la demande.
Moins d’un asthmatique sur deux a recours à un traitement de fond indiqué en cas de persistance des symptômes.

24 % des asthmatiques non contrôlés n’ont pas de traitement de fond alors qu’il est indiqué dans tous ces cas. Plus de 50 % des patients non contrôlés ont un traitement de fond insuffisant au regard de l’intensité de leurs symptômes et du niveau de contrôle [3].

L’asthme est une priorité de santé publique en France
L’asthme est en en effet responsable de 60 000 à 100 000 hospitalisations /an, de 1000 décès /an chez les moins de 65 ans, de 7 millions de journées d’arrêt de travail /an et de 1,5 milliard d’euros de dépenses de santé en 2002 dont les 2/3 sont liés à l’hospitalisation et à l’absentéisme et/ou à l’invalidité [4-6]

Le contrôle de l’asthme dépend étroitement de l’observance thérapeutique : d’où l’importance de l’éducation thérapeutique (ETP).
L’observance diminue avec l’âge et la durée du traitement : elle est de 75 % chez le nourrisson en raison de la forte implication des parents [7, 8], de 50 % chez l’enfant [9-12] et de 25 à 30 % chez les adolescents [13, 14] et de 35 à 45 % chez l’adulte [15].
Le rôle des soignants est essentiel voir primordial sur le plan éducatif. Notre prise en charge de l’asthme est donc globale mais aussi personnalisée puisque chaque patients bénéficie d’une expertise diagnostique et thérapeutique et sont pris en charge par un programme d’éducation thérapeutique comme l’HAS le recommande pour toute maladie chronique.

Références bibliographiques : cliquez ici